affiche-2018-min-1104 ème journée mondiale du Migrant et du Réfugié

Le dimanche 14 janvier 2018
 

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Echo des activités du dimanche 14 janvier 2018


 Région de TOURNAI : Cathédrale Notre Dame de TOURNAI

Avec la JMMR tout est possible !

Avec l'organisation de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, nous nous rendons de plus en plus compte que l'interculturel est très possible, et cette journée paraît être une chance pour « MELANGER LES COULEURS » et « REVEILLER LE BONHEUR QUI DORT AU FOND DE TOUS ».
Les messes qui ont été célébrées dans les quatre lieux du diocèse de Tournai ont, une fois de plus, offert l'occasion de « BIEN VIVRE ENSEMBLE ». Quand on voit la manière dont les chorales étaient constituées, la façon dont les répertoires ont été faits, les langues qui ont été utilisées, nous disons que : " Tout est possible et nous allons de l'avant". Les quatre verbes que le Pape nous a recommandés ont été vécus à travers les homélies, les chants, les activités para-liturgiques. Les quelques images et vidéos que nous postons sur le site en disent beaucoup.
Allons-y de l'avant.

 Victor Maniang,
Animateur pastoral.

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Région de MONS : TERTRE - HAUTRAGE ETAT (Sacré-Coeur)

C’est à Hautrage Etat qu’a eu lieu la célébration de la journée mondiale des migrants pour la région de Mons. Ce fut un beau succès. Dès avant 9 heures, les enfants et les parents se pressaient dans l’église d’Hautrage. Les enfants de la catéchèse se sont retrouvés en quatre groupes pour une animation et une réflexion sur le parcours des migrants. Le Centre Interculturel de Mons-Borinage (CIMB) avait prêté gracieusement son concours pour mettre au point ce moment avec les catéchistes. Les enfants ont pu se rappeler que le peuple de Jésus a connu dès son origine le drame de l’Exode. Pendant ce temps, les parents se retrouvaient dans l’école primaire pour écouter les témoignages de Marie-Béatrice Umutesi, du Ruanda, animatrice au MOC de Mons et Aysar Aljerf, de Syrie, jeune étudiant à la Haute Ecole Louvain en Hainaut. Non, quand on bombarde votre village, on ne se dit pas : "Je vais aller en Belgique, il y a la sécurité sociale". On va le plus loin des bombes, mais on reste le plus près de son village dans l’espoir d’y retourner dès la fin des hostilités. Les deux témoins ont relaté leur parcours plein d’embûches et de danger.
A 11 heures, nous nous sommes retrouvés dans l’église pour la célébration eucharistique présidée par l’abbé Olivier Fröhlich, vicaire général entouré des prêtres de l’unité pastorale et de prêtres de la région. Des chaises ont dû être ajoutées en dernière minute pour accueillir la foule nombreuse. Dans son homélie, le vicaire général a souligné et commenté les quatre verbes marquant du message envoyé par le pape François pour cette 104ème journée mondiale des migrants : " accueillir, protéger, promouvoir, intégrer ". Une eucharistie priante et joyeuse : les chorales de l’entité étaient appuyées par la chorale africaine de Jemappes.
Après la célébration, près de 120 personnes se sont retrouvées dans la salle paroissiale pour un repas multiculturel : potage ukrainien, croquettes de poisson et de riz portugais, beignets africains et bananes plantain, dessert polonais et belges. Ce moment de convivialité a permis des échanges passionnants et fraternels qui se sont prolongés dans l’après-midi.
L’après-midi, des visites de l’exposition «Les émigrants belges d’hier, un miroir pour aujourd’hui » de Anne Morelli et diverses activités étaient proposées par le CIMB.
Parmi ces activités, notamment un concours de dessins pour enfants et adultes sur le thème des migrations. Voici le dessin gagnant proposé par Marie-Anne RANDOUR de Tertre ( Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. )

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Région de CHARLEROI : MARCINELLE HAIES (St Louis)

Le dimanche 14 janvier 2018, la célébration de la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié a eu lieu à Marcinelle Haies pour la Région Pastorale de Charleroi.
La journée s’est ouverte la veille, le samedi 13 janvier 2018 par la projection du film « Illégal » qui met en évidence, le système illégal observé dans des centres fermés en Belgique. Pour l’auteur du film, ce sont ces centres de rétention administrative qui sont illégaux dans nos pays, censés respecter les Droits de l’Homme. La grande majorité des sans-papiers détenus dans ces centres ont dû fuir la misère, la dictature, la guerre, les persécutions etc. Et lorsqu’ils arrivent chez nous, après un voyage souvent éprouvant et dangereux, on les accueille en les mettant en prison. On leur fait subir un traitement dégradant et inhumain comme des criminels.
La projection du film s’est fait suivre d’un petit débat pour laisser les gens s’exprimer sur le ressenti. C’était un temps fort intéressant où les uns et les autres ont pu librement, laisser parler le cœur.
La soirée fut une belle entrée dans le thème proposé par le Pape François cette année : « Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer les migrants ». On a pu regarder la situation en face pour discerner notre façon d’agir face à cette interpellation de grande envergure, dans une société en proie aux discours anti-migratoires.
La journée du dimanche 14 janvier s’est ouverte par la catéchèse de cheminement sur le thème des migrations. Plusieurs ateliers avec des enfants de catéchèse d’une part et des adultes d’autre part ont meublé la matinée.
Le tout, introduit par une petite vidéo « Une girafe sous la pluie » L’histoire se passe au Congo où une girafe a tenté de récupérer de l’eau que le roi lion monopolisait pour sa piscine. Expulsée de son pays, elle arrive sous une pluie battante dans un pays peuplé de chiens où elle va tenter de refaire sa vie. De nombreuses épreuves l’attendent : franchir les contrôles douaniers, trouver un logement, s’accoutumer aux usages locaux, entamer la procédure de sa demande d’asile, obtenir un titre de séjour, obtenir un permis de travail, trouver du travail, se faire des amis, tout cela pour apprendre in fine que sa demande est refusée et de se voir reconduire à l’aéroport pour une destination inconnue. Heureusement pour lui, ses amis ne vont pas l’oublier et vont l’aider dans cette démarche.
Cette petite vidéo, dans sa formule toute simple, a pourtant beaucoup touché les esprits et constitué une forte interpellation dans l’accueil que nous réservons aux migrants de nos communautés respectives.
A 11h00, une célébration eucharistique interculturelle a couronné la journée. Célébrée par l’abbé Jacques Piton, Vicaire Episcopal en charge de l’enseignement catholique, cette célébration a connu une forte participation si bien que l’église était pleine à craquer.
Dans son homélie, le Vicaire Episcopal a souligné le bien fondé de cette célébration interculturelle qui nous est un moment favorable pour exprimer à Dieu, dans toutes nos langues, nos supplications et nos demandes pour nos frères et sœurs en humanité. Il a rappelé la bienveillante attention de notre Seigneur envers les sans-abris, les plus démunis et les laissés pour comptes.
Partant de l’appel de Samuel dans la première lecture, il a adressé l’invitation à nous décentrer de nous-mêmes pour nous ouvrir à une parole autre ; celle qui vient de Dieu et qui nous dit aujourd’hui que l’immigré qui réside chez nous est notre compatriote et donc, chacun est appelé à l’aimer comme soi-même.
A travers les quatre verbes forts et exigeants que le Pape nous propose dans le thème de cette journée « Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants et les réfugiés », il a souligné que c’est Dieu qui nous mobilise, qui nous interpelle et qui sollicite notre générosité envers les migrants.
Aussi va-t-il atterrir en lançant ces appels forts :
"Mes chers enfants, montrez-vous accueillants à l’endroit de vos frères, chassez de vos cœurs la peur de l’autre, la méfiance, les préjugés, le repli sur soi et priez en vérité pour demander le cœur toujours si accueillant de Dieu".
Face à l’angoisse du lendemain, chercher comment assurer à vos frères protection sociale et juridique, chercher à promouvoir leur aspiration à une vie meilleure, à un travail digne. Chercher à respecter leur façon de penser, de vivre et de croire.
Outre cette homélie combien interpellante, cette célébration a connu une diversité linguistique remarquable aussi bien dans les chants que dans les lectures et prière universelle. J’ai été moi-même profondément touchée par l’émerveillement d’une dame philippine après avoir entendu un prêtre Spiritain africain, dire une intention dans une langue philippine.
Après la célébration, un apéritif dinatoire autour des spécialités culinaires de différents pays a été partagé dans la salle Saint Louis. Ce fut un moment de convivialité, d’échanges dans la simplicité et la fraternité.
La journée s’est terminée sur un ton positif et on a lu sur les visages des chrétiens, une expression de joie profonde.

Carine Ntela,
AeP/SPM

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